Le conseil national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti au pouvoir, a tenu sa première session le samedi 26 avril 2014 dernier à Ouagadougou. Il a indiqué à la fin de ses travaux que le référendum en vue de la modification de l’article 37 de la Constitution qui limite à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandats présidentiels, aura bel et bien lieu. Le parti a lancé un appel dans ce sens au président Blaise Compaoré. Un appel que dénoncent les partis politiques de l’opposition.
Pour Zéphirin Diabré de l’Union pour le Progrès et le Changement, cet appel du parti majoritaire à l’organisation d’un référendum ne constitue pas un événement : « en réalité, il n’y a rien de nouveau dans cette vieille chanson que nous ramène le CDP », lance-t-il. Et si le président Blaise Compaoré accédait à la demande du parti majoritaire, le projet ne passera pas à l’Assemblée nationale, promet Zephirin Diabré.
« Le projet de loi devrait d’abord venir au Parlement pour être discuté, estime-t-il. Nous allons nous y opposer. Comme on l’a fait pour le Sénat. Pour cette même question, depuis des mois, des années, les forces du progrès feront savoir de manière énergique leur opposition. »
Du côté du Mouvement du peuple pour le progrès, le ton monte. Le parti se dit surpris par cet appel du CDP et menace de s’opposer à un référendum sur l’article 37. « Si le président en vient à suivre la même position que le parti majoritaire, le MPP et les forces politiques de l’opposition prendront leurs responsabilités, assure Emile Paré, secrétaire à la Formation politique et civique au Mouvement du peuple pour le progrès. Pour nous, le référendum est inopportun d’un point de vue éthique comme moral. »
Selon le porte-parole de l’ADF-RDA, le bureau politique de ce parti se réunira très bientôt pour donner son appréciation sur cet appel de son allié de la majorité présidentielle.
RFI

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