Dilma Rousseff a été réélue de justesse dimanche présidente du Brésil avec une courte avance sur son adversaire de centre-droit Aecio Neves au terme de l’élection la plus disputée de l’histoire récente du pays.
La présidente de gauche, candidate du Parti des travailleurs (PT) l’a emporté avec 51,45% des voix contre 48,55% au candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB), selon des résultats quasi définitifs portant sur un décompte de 98% des bulletins de vote.
"Merci beaucoup!", a immédiatement réagi sur son compte Twitter la candidate du Parti des travailleurs (PT) qui devait s’exprimer sous peu dans la capitale Brasilia.
Cette élection était largement considérée comme un plébiscite sur 12 ans de gouvernements du PT, sous lesquels le géant émergent d’Amérique latine a connu de profonds bouleversements économiques et sociaux.
Malgré les nuages économiques et les affaires de corruption les Brésiliens ont opté à une courte majorité pour la poursuite de ce cycle initié par l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2012), un ancien ouvrier métallurgiste et leader syndical resté extrêmement populaire au Brésil.
La différence s’est jouée sur à peine trois millions de vote, alors que 142,8 millions d’électeurs étaient convoqués aux urnes.
Comme prévu, la présidente l’a largement emportée dans les régions pauvres du Nord-Est. Mais si elle a largement perdu dans l’Etat de Sao Paulo, fief du PSDB, elle a remporté une large victoire dans les deux grands Etats de Rio et de Minas Gerais, – le bastion de M. Neves – dans le sud sud-est industrialisé.
AFP