L’équipe de jeunes journalistes reporters de la radiodiffusion télévision guinéenne exigent des comptes à leurs responsables sur la gestion des fonds alloués à la couverture médiatique du séjour du roi Mohamed VI en Guinée.
En effet, une équipe de 13 journalistes et techniciens de la RTG Koloma ont été déployé sur le terrain pour assurer la couverture de la visite du roi. A cet effet, 22 millions de francs guinéens avaient été débloqués par le ministère de la communication. Un montant qui n’a pas été perçu dans sa totalité par les ayants droits.

Selon nos sources, à chaque fois qu’un budget est dégagé pour une couverture médiatique, l’argent n’arrive jamais à destination. Cette fois-ci, chaque journaliste devrait recevoir une somme de 200.000 GNF par jour. Un montant qui sera multiplié par le nombre de jours que le roi Mohamed VI a fait en Guinée.

Une visite du roi qui était prévue pour quatre jours, soient 800.000 GNF par journaliste. Le partage n’a pas obéit à la règle. Certains journalistes ont reçus entre 100 et 500 milles francs guinéens et par contre d’autres non rien reçu.

L’un des journalistes mécontent du partage déplore cette attitude des responsables de la RTG. « On a été victime d’une mauvaise gestion depuis. Pire, quand nous avons voulu comprendre comment l’argent a été utilisé, on nous fait croire que nous n’avons pas le droit de regard sur la gestion des fonds alloués à des reporters de la RTG que nous sommes. Il y a un comptable à la RTG qui n’a pas été associé à la gestion de ce fond », dénonce Oumar Barry.
Pour éclaircir la lanterne des uns et des autres sur cette situation, la section syndicale a organisé lundi 24 mars 2014 une rencontre à la RTG Koloma.
« Nous sommes des fonctionnaires, on n’impose jamais à l’Etat une prime journalière pour un travail. Mais si le gouvernement décide de le faire en guise de motivation, il faut que l’argent soit reçu par les journalistes concernés. Nous avons constaté que les 22 millions n’ont pas été équitablement partagés entre les journalistes qui étaient sous le soleil, qui ont fait le travail. C’est de l’injustice, et nous voulons rétablir cette justice sociale au sein de la RTG. Il faut que ça cesse ! Nous voulons faire comprendre à nos responsables qu’ils ne sont pas là parce qu’ils sont meilleurs que les autres. Ils doivent comprendre qu’ils ont à faire avec des chefs de familles et des jeunes journalistes responsables », déclare Ibrahima Keita secrétaire général de la section syndicale de la RTG Koloma.

Ajoutons que Kaba Condé directeur de la radio nationale et Fodé Tass Sylla directeur de la télévision, n’ont pas pris part à la rencontre. Ces derniers sont d’ailleurs accusés par les journalistes, de détournement. Au moment où nous mettions en ligne cet article, les jeunes journalistes étaient entrain de rédiger un mémorandum qui sera soumis aux autorités dans les prochaines heures.
Nous-y reviendrons
Thierno Abdoul Baldé

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