Depuis la tenue des élections législatives qui a abouti à la finalisation de la transition en république de Guinée, aucun chronogramme électoral n’a été fixé par la commission électorale nationale indépendante en vue de la tenue des élections communales et communautaires. Déjà l’opposition parlementaire accuse le pouvoir d’avoir violer les accords politiques du 3 juillet 2013.
« Nous avons comme l’impression que ce pouvoir ne veut pas nous amener à des élections communales en 2014, car on en parle plus, depuis les élection législatives. Il n’y a pas de passerelle entre le pouvoir et l’opposition » a indiqué Aboubacar Sylla, porte parole de l’opposition. Poursuivant, il indique que l’opposition parlementaire a fait le constat sur un refus du pouvoir. « Nous avons réclamé à corps et à crie un cadre permanent de dialogue et de concertation avec le pouvoir ce qu’il refuse obstinément. Nous avons aussi constaté que la date limite du 31 qui avait été défini dans l’accord politique inter guinéens, ne peut être tenue et d’autre parts, la CENI elle-même a déclaré publiquement que ces élections ne pouvaient se tenir à la fin du premier trimestre de l’année en cours » déclare l’ancien ministre de la communication Aboubacar Sylla avant d’ajouter : « nous avons eu la mauvaise surprise de constater qu’au niveau de la loi des finances 2014, le budget électorale pour les communales n’a pas été inscrit. Donc tout cela nous amène à nous inquiéter, à nous soucier de l’avenir de ces élections communales et interpeler les autorités pour dire qu’il faut absolument, conformément aux dispositions de l’accord politique inter guinéen signé le 3 juillet 2013, qu’il faut que ces élections se tiennent en 2014 ». L’idée de recourir à des mouvements de manifestation de rues n’est pas à exclure à en croire le porte parole de l’opposition. «Ce serait contraint et forcer que nous recourions à des manifestations, mais il n’est pas question pour nous aussi de croiser les bras et de laisser l’exécutif faire ce qu’ils veulent » conclut Aboubacar Sylla.
Macky SOW