Les premiers éléments d’une brigade de 165 médecins et professionnels de santé cubains qui doivent combattre Ebola sont arrivés en Sierra Leone pour préparer le déploiement de leurs confrères, a annoncé une source sanitaire cubaine.
"Trois hommes sont déjà sur place, sous la direction du chef de la brigade médicale, le docteur Jorge Delgado", a annoncé à la télévision d?État Jorge Perez, directeur de l’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri de La Havane (IPK), sans préciser la date d’arrivée de cette délégation à Freetown.
Les trois hommes son chargés de déterminer dans quelles provinces et localités seront déployés 62 médecins et 103 infirmiers cubains, tous des hommes âgés en moyenne de 46 ans, a précisé M. Perez.
"Ils se rendront tous dans un centre de soins où Ebola est présent", a-t-il ajouté, mentionnant également qu’un "groupe d’épidémiologistes va travailler sur la recherche de cas et de contacts".
Depuis le 15 septembre, ce contingent suit un stage de formation intensive à l’IPK, établissement de référence dans l’étude et le traitement de maladies tropicales.
Au cours de la première semaine, ils ont passé en revue "tous les aspects de la biosécurité" et ont étudié en détail le virus qui a fait 2. 811 morts sur 5. 864 cas depuis le début de l’année, selon les dernières estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les personnels de santé cubains ont également suivi des formations portant sur d’autres virus hémorragiques et sur les campagnes sanitaires ainsi que des cours d’anglais.
Des images de la télévision d?État ont montré ces hommes essayer des combinaisons hermétiques et mener des simulations dans des hôpitaux de campagne installés sous des tentes montées à cet effet dans les jardins de l’IPK.
L’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’identification du virus en 1976, est partie de Guinée fin décembre 2013. Depuis, il y a eu 1. 578 morts au Liberia, 632 morts en Guinée, et 593 morts en Sierra Leone.
La brigade sanitaire cubaine, qui doit arriver au complet début octobre en Sierra Leone, représente la contribution "la plus importante" d’experts de la santé par un État depuis que cette épidémie a éclaté en début d’année, selon l’OMS.
JA