Mardi, un député somalien a été abattu par balles à Mogadiscio. Il s’agit du second parlementaire assassiné dans la capitale somalienne en 24 heures. L’opération n’a pas été revendiquée.
La police somalienne a annoncé, mardi 22 avril, qu’un député somalien avait été assassiné par balles, à Mogadiscio. La veille, déjà, un autre député avait été abattu dans l’explosion d’une bombe, fixée à son véhicule.
Abdiaziz Isak Mursal a été abattu, mardi, près de son domicile dans le quartier Madina, au sud de la capitale, par deux hommes qui ont pris la fuite. "Nous n’avons pas de détails, mais je peux vous confirmer que le député est mort", a déclaré un policier l’AFP. Les assassins "lui ont tiré dessus à plusieurs reprises et il est mort sur le coup", a-t-il ajouté.
Cet assassinat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, mais les insurgés islamistes shebab ont revendiqué l’attentat à la bombe, qui a tué lundi un autre député, Isak Mohamed Ali, et blessé son collègue Mohamed Abdi.
"Les Moudjahidine ont visé et tué un de ceux qui se prétendaient législateurs et en ont blessé un autre. Ces apostats aidaient les infidèles et les Moudjahidine ont réussi à se débarrasser de lui", a déclaré un porte-parole des Shebab, Cheikh Abdulaziz Abu Musab, à Radio-Andalus, station des islamistes somaliens.
Le quatrième député assassiné depuis juillet
"Tous [les parlementaires] sont des cibles des Moudjahidine et ils seront tués un par un", a-t-il prévenu. Les Shebab avaient déjà promis fin septembre 2012 de "tuer un par un" tous les députés somaliens de la nouvelle Chambre, désignée le mois précédent, et revendiqué l’assassinat, 48 heures plus tôt, de l’un d’entre eux.
En décembre dernier, un autre député, Feisal Warsame Mohamed, avait lui aussi trouvé la mort dans l’explosion d’une bombe placée sous son siège dans sa voiture. Un autre parlementaire, Cheikh Adan Mader, avait été visé en juillet 2013, mais il était finalement sorti indemne de l’explosion de son véhicule.
Avec AFP