Le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) a prévenu vendredi que la victoire contre la maladie était encore "très, très éloignée", tout en appelant à une aide supplémentaire en faveur des pays africains touchés.
"Une longue bataille nous attend", a déclaré Anthony Banbury lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
La lutte contre l’épidémie, qui a tué près de 5.500 personnes, "va demander un accroissement sensible des ressources sur le terrain", a-t-il souligné lors de son intervention retransmise par vidéoconférence.
"Nous sommes encore très, très loin de la fin de cette crise", a jugé M. Banbury, précisant que l’UNMEER allait commencer à travailler au Mali où plusieurs personnes ont succombé à la maladie.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé à Washington que si les efforts de la communauté internationale étaient encore accrus, l’épidémie d’Ebola pourrait être contenue d’ici le milieu de l’année prochaine.
L’épidémie qui s’est déclarée il y a presque un an dans le sud de la Guinée a fait au moins 5.420 morts, sur 15.145 cas recensés, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 16 novembre.
L’immense majorité des cas ont été recensés en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Le décompte a récemment montré une diminution du nombre de nouveaux cas au Liberia, le plus affecté, et en Guinée mais sur la seule semaine dernière, 533 nouveaux cas ont été recensés au Sierra Leone soit le chiffre hebdomadaire le plus important jamais relevé depuis que l’épidémie a atteint ce pays.
"Le combat n’est pas seulement toujours en cours, mais il penche encore en faveur d’Ebola", a relevé Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU.
Pour la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop, dont le pays préside actuellement le Conseil de sécurité, "les progrès à ce stade peuvent aisément être inversés".
Avec AFP

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