L’épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola en Guinée est suivie à la trace par les internautes volontaires d’Openstreetmap qui cartographient les régions du pays les plus touchées, afin d’aider les soignants à se repérer sur le terrain, en localisant les différents foyers d’infection.
Il n’existe aucun traitement ou vaccin contre la fièvre Ebola, qui se transmet par contact direct avec le sang ou les tissus biologiques des sujets infectés, qu’ils soient humains ou les animaux, vivants ou morts. La seule parade possible consiste à isoler les malades afin de limiter la propagation du virus mortel.
Quand les équipes de Médecins sans Frontières (MSF) sont arrivées en Guinée en février dernier, aucune carte correcte de la région n’était à leur disposition, pas même sur Google Map où les images satellites de la Guinée, affichaient des zones floues de couleur beige et jaune. Guéckédou, une ville de 220 000 habitants, située en plein cœur de l’épidémie, montrait à peine les contours des bâtiments.
OpenStreetMap au travail
A la demande de MSF, une équipe composée d’humanitaires et d’internautes du service OpenStreetMap, a réussi à cartographier la ville « en moins d’un jour », en localisant avec précision les différents cas de fièvre hémorragique et retraçant les contours de toute la région.
OpenStreetMap est le nom du projet international fondé en 2004 qui a comme objectif de créer une carte en accès libre de toute la planète et sur le web. Des contributeurs bénévoles collectent des données provenant du monde entier, comme les routes, les voies ferrées, les rivières, les forêts, les bâtiments et dressent des cartes quand il le faut ! Toutes ces informations sont réutilisables sous une licence libre sur internet.
Une carte élaborée en quelques jours
Dans le cas de la Guinée, la réactivité de la communauté OpenStreetMap a été impressionnante avec plus de 300 volontaires qui en 10 jours ont ajouté aux cartes numériques vides, 1,2 million d’objets identifiables comme des ponts, des indications sur la nature du terrain, plus de 150 000 bâtiments et documenté environ 5 000 lieux.
La carte générée synthétise aussi les rapports des équipes de médicales. Les endroits où les malades ont été diagnostiqués, à quelle date, ainsi que leurs déplacements, les lieux des décès et des centres d’urgence.
Le fléau Ebola touche maintenant la Sierra Leone et le Liberia. Ces pays ont déjà signalé à l’OMS des cas suspects de décès en rapport avec le virus. Les volontaires OpenStreetMap entreprennent depuis la cartographie des régions qui bordent le sud de la zone la plus touchée de la Guinée.

Avec RFI

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