Des années après le massacre du 22 janvier 2007, les victimes et leurs familles réclament toujours justice. À l’occasion du 11e anniversaire de ce douloureux événement, le forum national de la jeunesse de la société civile guinéenne à rendue publique une déclaration pour la commémoration de cette date à laquelle plus de 150 hommes et femmes sont tombés sous les balles des militaires du régime de Lansana Conté. 

Dans cette déclaration, Danssa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne évoque l’utilité de cette date dans la démocratisation du pays « les événements du 22 janvier 2007 restent et demeurent décisifs dans le processus de démocratisation de la Guinée. Ils marquent l’affirmation par la jeunesse guinéenne de son véritable rôle d’acteur de changement. Cette phase de notre histoire est pleine de leçons et de sens. Ce jour historique a vu plusieurs femmes et hommes tomber sous les balles de la dictature et de l’intolérance, dont 90% des jeunes à la fleur de l’âge. Cette révolution malgré qu’elle ait été inachevée à permis la nomination d’un gouvernement de consensus dirigé par un Premier ministre, chef du gouvernement, pour la première fois.»

Dans la même déclaration, la société civile guinéenne dénonce le désintéressement de l’Etat face à ce dossier. À cet effet, elle demande au gouvernement et aux partis politiques plusieurs points clé pour le rétablissement de la justice. Pour elle, les souffrances des jeunes, les douleurs des victimes ont été marchandées pour tout simplement faire l’affaire du roi ou se faire une place au soleil. Pour inverser cette tendance, le forum national de la jeunesse de la société civile Guinéenne et le Conseil national de la société civile guinéenne nous demandent
au Gouvernement:

 la finalisation de la mise en place de la plateforme nationale indépendante de la jeunesse guinéenne ; 
 la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur ces tristes événements et rétablissement des victimes dans leurs droits et dignité.
 L’ouverture d’un dialogue inclusif pour éviter toute grève dans le secteur, et surtout à l’approche des examens nationaux.
Aux partis politiques :
 l’implication effective des jeunes dans les instances de décision des partis et à tous les niveaux ;
 faire le lobbying auprès des institutions nationales et internationales pour obtenir la justice en faveur des victimes du 22 janvier 2007.