Depuis deux semaines, une partie de l’opposition togolaise réunie dans le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) a annoncé une manifestation publique, ce vendredi 21 novembre 2014, pour réclamer des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant les élections de 2015. Mais, le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille.
La manifestation de l’opposition devrait sillonner plusieurs artères de la ville de Lomé avant de choir sur l’Esplanade du Palais des Congrès. Mais pour le gouvernement, il n’est pas question que cette manifestation aille chuter sur l’Esplanade du Palais des Congrès au moment même où les parlementaires sont en session.
Le gouvernement a annoncé jeudi avoir demandé au CAP 2015 de choisir un autre point de chute. Mais le CAP 2015 est resté ferme sur sa position et indique qu’il n’est pas question de changer de point de chute de la manifestation.
Cette situation a créé un climat de tension entre les autorités et les responsables de CAP 2015. Sur le sujet, le ministère togolais de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales et son collègue de la sécurité et de la protection civile affirment avoir proposé un autre itinéraire aux organisateurs de la marche. Cet itinéraire devrait les conduire à la Plage de Lomé aux encablures de Palm Beach. Mais pour l’opposition, s’il n’est pas possible de tenir un meeting au Palais des Congrès, il faut assiéger le Grand Carrefour Déckon durant trois jours.
Depuis jeudi, la tension est palpable. Dans la foulée, le gouvernement décide de fermer provisoirement tous les établissements scolaires pour le compte de la journée de vendredi face au risque de débordement des manifestations.
Dans la même journée de ce vendredi 21 novembre à Lomé, une autre marche est programmée par le parti au pouvoir et des mouvements alliés qui entendent marcher pour soutenir les institutions de la République.
Tout en interdisant pas les manifestations, le gouvernement précise que des dispositions sont prises pour encadrer les marches et pour veiller à ce qu’aucune manifestation n’aboutisse sur l’Esplanade du Palais des Congrès de Lomé. Les autorités veulent éviter les dérapages et des débordements.
Source OEIL D’AFRIQUE