Les combats entre l’armée malienne et les rebelles du MNLA ont repris mercredi matin à Kidal, déjà théâtre de sanglants combats entre les deux camps le week-end dernier.
La trêve entre l’armée malienne et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) aura été de courte durée. Mardi 21 mai, peu après 11 heures (locale), des tirs, parfois à l’arme lourde, ont à nouveau retenti à Kidal. D’après une source onusienne, des blindés de l’armée malienne avançaient en ville, où ont lieu la plupart des affrontements.
"L’armée malienne a attaqué nos positions peu après 11 heures, a affirmé Bilal Ag Achérif, leader du MNLA joint par téléphone. Nous ne faisons que nous défendre, nous sommes en position de légitime défense". Selon lui, les combats étaient toujours en cours, ajoutant que c’était "à nouveau la guerre" avec les soldats maliens. Le chef rebelle touareg a tout même affirmé que "ce problème devait être résolu par le dialogue et non par la violence".
Affrontements en ville
Le week-end dernier, Kidal avait déjà été secoué par des affrontements meurtriers entre militaires maliens et combattants du MNLA à l’occasion d’une première visite, très symbolique, du Premier ministre Moussa Mara.
Selon le gouvernement malien, les rebelles touaregs étaient appuyés par des éléments jihadistes. Les assaillants ont notamment conquis le siège du gouvernorat alors que la délégation ministérielle était toujours en ville. Selon Bamako, 36 personnes, dont huit militaires, ont été tuées lors de ces combats. Six officiels maliens et deux civils ont par ailleurs été assassinés, tandis qu’une trentaine de fonctionnaires ont été retenus deux jours en otages avant d’être libérés lundi soir.
À la suite de ce week-end meurtrier, l’armée malienne a décidé de renforcer ses effectifs à Kidal. D’environ 500 hommes, le contingent local serait passé à 1 500 soldats.
JA

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