Longtemps utilisé par les anciennes générations le savon noir est toujours d’actualité dans notre société. Comme son nom l’indique il a une couleur noirâtre tiré à base des produits purement traditionnels et est fabriquée de façon manuelle. Bon nombre de femmes dans les campagnes l’utilisent pour la lessive mais aussi comme savon de toilette. Et sa préparation est généralement faite par cette même couche féminine. Par exemple à Boké nous avons eu à rencontrer certaines d’entre elles qui nous ont brièvement expliqué la quintessence de ce savon et sa mode de préparation. Kadiatou Diallo et Hawa Ly sont respectivement des fabricantes du savon noir. Elles résident dans le village de Sateneyah dans la sous-préfecture de Kollaboui et elles nous racontent : « La préparation du savoir noir demande beaucoup de temps et elle ne se fait pas à la hâte. La première des choses à faire, il faut chercher d’abord la cendre. Et cette cendre nous pouvons l’avoir à l’aide des tiges du régime de palme, des petits fruits qui proviennent du baobab, du tronc de baobab ou de certains arbres… Et lorsque l’un d’entre ces éléments précités est obtenu, nous pouvons le bruler pour avoir de la cendre. Mais nous le faisons généralement la nuit pour éviter l’évaporation de la cendre par le vent. Et une fois que la cendre est obtenue, nous la mettons dans une bassine contenant des petits trous puis nous ajoutons beaucoup d’eau la dessus et l’eau ainsi filtrée donnera un goût salé. Et l’étape suivante est de brûler les palmistes pour obtenir son huile qui prendra un peu de temps. Ceci étant fait, nous mélangeons cette cendre préalablement obtenue avec de l’huile de palmiste dans une bassine se trouvant au feu pour obtenir enfin le savoir noir. La préparation de ce savon nous a aidé à réalisé beaucoup de projets puisque lorsque nous le vendons nous pouvons acheter les kits scolaires de nos enfants, nous pouvons nous habiller, aider nos maris dans le paiement des dépenses… » Si le savon noir est un savon de toilette qui a une qualité exceptionnelle pour les uns, par contre d’autres s’en passent et préfèrent pour des mesures d’hygiène et de précaution utiliser ceux, fabriquer de façon industrielle.

Par Aboubacar Arafan Camara
Tél : 666 48 54 60/628 47 80 46

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