Apres une rencontre entre certains commissaires de la CENI et le Chef de l’Etat la semaine passé, une lettre ouverte a été adressée au président de cette institution par les Commissaires n’ayant pas été invité à la rencontre. Pour ainsi dénoncer cette attitude.

Nous vous proposons ainsi l’intégralité de cette lettre ouverte. Lisez

A Monsieur le Président de la CENI
Conakry

Monsieur le Président,

C’est non sans amertume que nous avons été informés qu’un certain nombre de commissaires de la CENI, issus de la Mouvance présidentielle, de la Société civile et du MATD, se sont rendus à la Présidence de la République pour concertation autour, entre autres, de la conduite à suivre lors du recrutement d’un opérateur pour les élections présidentielles de 2015.

Il nous plait de rappeler qu’au sortir des récentes élections législatives suivies de l’atelier d’évaluation et de capitalisation de Kindia, une certaine cohésion semblait renaitre entre les Commissaires. Malheureusement, il est évident aujourd’hui que cette position empreinte de responsabilité et de sagesse est en train d’être foulée aux pieds par les Commissaires de la Mouvance présidentielle et leurs alliés.

Monsieur le Président,

A la phase actuelle de notre évolution en tant qu’Institution de la République, il est de la plus haute importance pour notre processus électoral, que la CENI soit perçue comme un Organe neutre et indépendant à la fois de l’Exécutif et des autres acteurs politiques.

Aussi longtemps que nous ne serons pas capables de garantir cette neutralité et d’afficher contre vents et marées cette indépendance, c’est tout le processus dans son ensemble qui peut être mis en cause.

C’est dire que de telles rencontres partielles et partisanes, au-delà du discrédit qu’elles font planer sur l’ensemble de l’Institution, constituent de graves entorses à la cohésion et à la confiance qui constituent les fondamentaux d’une Institution comme la nôtre, qui se veut crédible et responsable.

C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président, de faire revisiter et appliquer dans toute sa rigueur le serment que nous avons prêté au risque de créer et d’entretenir des frictions et autres prises de positions qui rendraient ingérable notre l’Institution.

Dans l’espoir que cette lettre retiendra toute votre attention, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre considération distinguée.

Conakry, le 18 avril 2014

Les Commissaires n’ayant pas été invité à la rencontre.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici