Au congrès d’installation de la section Île-de-France Nord-est, la première des trois sections, que la Fédération UFDG France a décidé d’installer à Paris et région parisienne; dans une salle archicomble prêtée par le Parti Socialiste français à Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne; l’ouverture des travaux présidée par le Secrétaire Fédéral, Habib Baldé a été troublée par des sympathisants du vice-président Bah Oury, suspendu le mercredi dernier par le Bureau Politique National du parti pour: «contestation systématique des décisions du parti, la mise en place de structures dissidentes, (sections et Fédérations à l’étranger), et appel à la création de structures semblables en Guinée…», a indiqué un communiqué publié le 16 avril.
A peine, le programme des travaux présenté; un certain Alpha Baldé, demande aussitôt la parole; le modérateur surpris du non-respect du planning présenté lui oppose un refus. Il se lève, reprend la parole et déclare: «j’entends parler d’UFDG A et B, donc, qui est A et qui est B ? »Un membre du présidium répond: «vous n’êtes pas membre de l’UFDG». Il reprend en se déplaçant vers le présidium: «écoutez, dans cette salle; nous sommes très nombreux, alors si vous ne me laissez pas parler, on va perturber ici». Une fois devant le modérateur, il donne un coup de poing sur la table, et soudain accourent le service d’ordre, et d’autres militants, qui l’évacuent, avec les autres jeunes qui l’accompagnaient, après plusieurs minutes de confusion. La Police française informée, l’accès à la salle sera filtré par Maladho Diallo de l’ufdgonline, refusant l’entrée aux renforts et autres membres de la structure Fédérale dissidente installée par Bah Oury le 12 avril. N’eût été l’arrivée de la police française appelée en soutien, l’affrontement aurait été inévitable.
Le calme revenu, c’est face à deux hommes très impliqués dans différentes structures sociales, et think tanks guinéens en France, que Marie-Hélène Sylla, a remporté le secrétariat, pour diriger la section Île-de-France Nord-est, composée d’un bureau de neuf membres. Les deux autres sections de la région, celles de Paris, et d’Ile-de-France Sud-ouest, seront installées respectivement le 04, et le 14 mai prochain. Ce congrès a enregistré la présence de Bano Sow, El hadj Saidou Maire Gaoual, Alpha Boubacar Bah, tous du Bureau Exécutif.
Selon une source, la policière française s’inquiète de la situation des guinéens qui, d’après nos informations prend des tournures alarmantes. Le transport des problèmes guinéens en France est inacceptable, toujours selon notre source. Au renouvellement de la CAGF, la police a été appelée à la rescousse; et dans une rencontre de Lansana Kouyaté avec les guinéens organisée par GRAD Guinée, elle a été obligée d’intervenir; alors, ça commence à faire beaucoup explique notre source, et certains guinéens seront dorénavant sous surveillance.
La sanction contre les actions d’un vice-président, chargé des Relations Extérieures et de la Communication; et dont les seules relations avec l’extérieur aujourd’hui, se limitent à communiquer contre les décisions, et orientations du parti, a fini par tomber. Le séisme annoncé par une profusion d’observateurs de la politique guinéenne prophétisant des affrontements entre militants de l’UFDG, ne s’étant pas produit quatre jours après la suspension de monsieur Bah Oury; à court terme, son équipe opte pour l’expérimentation de la perturbation à Paris, afin de provoquer des affrontements, qu’ils comptent reproduire partout où l’UFDG dispose d’une Fédération; Bruxelles, New York, Sénégal…; pour in fine espérer contaminer les quartiers de Conakry, toujours indifférents, en dépit des moyens financiers notamment envoyés pour la mobilisation de quelques jeunes contre le parti.
Les dernières phrases de Bah Oury sont sans ambages: «Le problème de la Guinée n’est pas qui sera le président de la Guinée en 2015. Alpha Condé est déjà gagnant…», indique-t-il depuis Dakar. Donc à long terme, n’offre-t-il pas un argument à Alpha Condé en 2015 ? Qui s’étonnerait d’entendre Alpha Condé justifier: «même Bah Oury savait que j’allais gagner».
Plusieurs questions sur le conflit qui oppose Bah Oury à Cellou Dalein Diallo restent sans réponse. Les rares arguments de Bah Oury accusent Cellou Dalein Diallo de ne pas «accepter les courants dans le parti, en excluant ses proches de la gestion; et d’un manque de solidarité à sa personne, l’absence de position claire sur l’attitude à adopter vis-à-vis d’Alpha Condé….». Du courant dont se réclame Bah Oury, personne ne sait grand-chose; sinon qu’il rejette toute participation aux élections face au président Alpha Condé, cependant sa position historique dans le parti; qui le protégeait jusqu’ici et qui serait la raison de plus de deux ans d’hésitation, n’a finalement pas résisté au ras-le-bol.
Sur le rôle des uns et des autres dans le parti, les statuts sont clairs; l’article 14 attribue au président, l’impulsion, la coordination et le contrôle des activités du Parti; quant aux vice-présidents, ils sont chargés d’assister le président dans l’exécution de son mandat. Donc, celui qui a un bilan à défendre devant le congrès, c’est le président, et accessoirement les vice-présidents, sur leur assistance du président dans l’exécution de son mandat. Alors les courants souvent évoqués pour justifier certaines prises de position; s’inscrivent plus dans une stratégie de conquête du pouvoir, qu’une volonté d’exiger la pluralité d’opinion, indispensable bien entendu pour la vitalité de toute organisation humaine. Les courants, c’est devant le congrès, après c’est l’assistance de l’élu jusqu’au prochain congrès point.
Pour ceux qui exigent le retour de Bah Oury à la maison, la solution ne se trouverait-elle pas dans l’élection de Cellou Dalein Diallo en 2015 ? Cellou Dalein pourra-t-il refuser la grâce présidentielle aux personnes impliquées dans ce dossier ? A méditer.
Source GUINEEINFORMATION