Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et lui-même vice-président, a été mis en examen par la justice française pour blanchiment dans l’affaire des « biens mal acquis ». Son avocat insiste sur la « présomption d’innocence » dont il doit bénéficier et a annoncé son intention de contester une inculpation « illégale ».

Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée équatoriale, a été mis en examen mardi 18 mars pour blanchiment par les magistrats financiers français qui enquêtent sur l’affaire des « biens mal acquis ». Rendue publique ce mercredi 19 mars, cette mise en examen est la première dans cette affaire ouverte en décembre 2010 et qui concerne les conditions d’acquisition de biens immobiliers et mobiliers, en France, par trois chefs d’Etat africains : Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Teodoro Obiang et l’ancien président du Gabon, Omar Bongo, décédé depuis.

Cette mise en examen – qui date de mardi 18 mars n’a été rendue publique que ce mercredi -, a été notifiée à Teodorin Obiang lors d’une audition organisée par visioconférence puisque ce dernier n’est pas actuellement en France. Contacté par RFI, son avocat insiste sur le fait que son client est « comme toute personne mise en examen, de par la loi, présumé innocent des faits qu’on lui reproche. »

L’avocat de Teodorin Obiang plaide « l’immunité »

Me Emmanuel Marsigny a annoncé qu’un « contentieux va être engagé, notamment pour contester cette mise en examen qui viole le droit international puisque le droit international confère une immunité de juridiction absolue pour tous les chefs d’Etat et les plus hauts dignitaires des Etats étrangers dans le cadre de leur fonction, et pendant le temps de leur fonction. » Interrogé sur l’endroit où se trouve actuellement Teodorin Obiang, Me Emmanuel Marsigny a répondu qu’il se trouvait « dans un pays où il exerce ses fonctions, à savoir la Guinée équatoriale et dans tous les pays du monde où ses fonctions de vice-président de la République l’amènent à se déplacer. »

L’enquête ouverte à Paris en décembre 2010 faisait notamment suite à des plaintes déposées par plusieurs associations, dont Transparency Interntional, Sherpa et le CCFD.

source rfi.fr

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici