Arrivée mardi 18 février à Conakry, la délégation de la cour pénale internationale a rencontré ce mercredi le président de la République Alpha Condé. Les trois émissaires du bureau de la procureure générale de la CPI étaient accompagnés du ministre guinéen de la juste Maitre Check Sakho.
Avant l’étape de Sékoutouréya, la mission a eu une série de travail avec le ministre de la justice pour mieux s’informer du suivi de la procédure judiciaire engagée par le gouvernement guinéen concernant les massacres du 28 septembre 2009. Cheick Sakho a en tout cas affiché une bonne volonté de collaborer avec la cour sur ce dossier. « Je voudrais dire d’abord en liminaire que j’ai dit aux représentants de la CPI qu’il y avait une volonté politique dans ce pays pour avancer dans ce dossier, de lutter contre l’impunité. Je veillerais aussi que cela se sache. C’est les raisons aussi en partie à la tête de ce département. Quant aux éléments in concerto concernant le travail du pool des juges d’instruction, je pense que l’exécutif et le ministère feront leur travail. Donc, on va leur faciliter leur travail » soutient-il sur la RTG.
La rencontre avec le président de la République est intervenue dans l’après-midi de ce mercredi 19 février 2014. Le Pr Alpha Condé a une nouvelle fois tenu des promesses devant les envoyés spéciaux de Fatou Ben Souda. « Nous avons eu de la bouche du président la nécessité de donner justice à ces victimes et que tout va être mis en œuvre continue avec le nouveau ministre de la justice garde des sceaux pour que cette opération se déroule dans les meilleures conditions pour que les victimes aient justice. Cette coopération est exemplaire. Je la situe à tous les niveaux tant au niveau de la période de la transition notamment depuis l’élection du président et la consolidation des institutions guinéennes. Aucune requête ne nous a été refusée ici » déclare Amady Ba chef de la coopération du bureau de la procureure générale de la CPI.
Tout porte à croire donc que la cour pénale internationale n’envisage pas de retirer le dossier des mains de la justice guinéenne comme l’auraient souhaité certaines victimes qui commencent à voire une lenteur dans la procédure judiciaire engagée par le gouvernement.
Il faut rappeler que même si le Pr Alpha Condé était l’un des rares leaders politiques qui avaient manqué le meeting réprimé en 2009 au stade du 28 septembre, des responsables de son parti le RPG étaient dans les gradins. Depuis son arrivée au pouvoir et le début des auditions huit accusés ont été inculpés par le pool des juges d’instruction.

Thierno Amadou Bah

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici