Pour se renseigner de l’état d’avancement de la formation des agents recenseurs, pour le 3e recensement général de la population guinéenne, le tout nouveau ministre du plan Sékou Traoré, s‘est rendu hier mercredi au niveau des trois centres de formation de Conakry. C’est notamment à kipé, Sankoumbayah et à l’école primaire de Dixinn. Un recensement qui est prévu pour le mois de mars prochain. Partout où il est passé, le message a été le même. Le ministre Sékou Traoré, s’est adressé aux agents recenseurs et formateurs en ces termes : « le Gouvernement guinéen et les partenaires comptent beaucoup sur ce recensement. Si on n’a pas des données fiables sur le nombre de la population, il ne sera pas facile de planifier un programme sectoriel de développement. Après ce recensement général de la population, on attaque aussi, le recensement du secteur de l’élevage et de l’agriculture. On doit le faire, avant les grandes pluies, car la plupart des paysans sont des agriculteurs, ils vont dans les champs. Donc nous comptons sur vous, pour la réussite de cette opération. ».
Cette tournée a été aussi l’occasion pour Sékou Traoré d’annoncé que, toutes les dispositions sont prises pour bien démarrer les travaux. Sur ce point, il a annoncé la somme d’argent que chaque agent recenseur et chef d’équipe doit percevoir, avant, pendant et après le recensement. « Je trouve honnête de ma part de vous dire clairement, combien vous avez droit. Comme vous les savez, en Guinée, les gens aiment se faire des préjugés dans ces genres de situations. Pendant les 10 jours de formation, vous aurez, 350.000 GNF chacun, comme des frais de transport. Le jour du démarrage du recensement, on vous donnera 200 milles GNF pour acheter de l’eau à boire. Au terme des travaux, vous avez droit à un million par agent. La seule différence est que, les chefs d’équipe perçoivent 1.400.000 GNF et les agents 1.200.000 GNF».
Après cette annonce, nous avons constaté un sentiment de désespoir du coté des agents en formation. Mais le ministre a déclaré, qu’il ne retient personne. « C’est à prendre ou à laisser, mais nous cherchons une équipe dynamique et patriote pour faire le travail. D’ailleurs, les partenaires se sont limités à 800.000GNF par personne. Je me suis battu au près de mes collègues ministres des finances, pour décrocher une amélioration des 400.000GNF», a-t-il précisé.
Il faut rappeler que le dernier recensement général de la population remonte en 1996. Après 18 ans donc, l’Etat Guinéen ne dispose pas de donnée fiable sur sa population.
Thierno Abdoul Baldé