Le dimanche 16 mars 2014 les commerçants et artisans ont procédés à l’élection des membres des différents bureaux de la chambre du commerce d’industrie et de l’artisanat. Une élection qui a été marqué par une mauvaise organisation selon plusieurs constats faits dans les communes de Matam, Kaloum et Ratoma.
Dans la commune Ratoma, le bureau est composé de quinze membres dont quatre femmes. Le vote a eu lieu dans un climat tendu entre les électeurs. Les artisans ont boudé la salle du vote, après la défaite de leurs représentants au poste du trésorier. Ils n’ont pas attendu l’élection du président et du vice-président. Mamadou Adama Baldé deuxième vice président de la fédération artisanale de Ratoma parle de la mafia électorale. « Nous avons constaté qu’ils ont recensé des personnes dans les communes de Matoto et Matam pour les faire venir voter ici. Des gens qui ne sont, ni commerçants ni artisans, ramassés de gauche à droite pour lever la main dans la salle. On n’a même des fiches saisies qui prouvent que ces votants sont issus des autres communes ».
Le directeur communal de la chambre de commerce d’industrie et l’artisanat, Ibrahima Sory Diallo soutient qu’ils ont le droit de dire ceux qu’ils veulent. « On m’a rapporté qu’il ya une liste d’artisans qui serait venue de la commune de Matam. Et qu’ils veulent que, cette liste soit prise en compte à Ratoma. Lorsqu’ils m’ont informé, j’ai éliminé la liste, malgré qu’aucune preuve n’a été fournie ».
Pour Morlaye Soumah du tribunal de première instance de Dixinn et président du bureau de vote, les critères d’éligibilités sont simples. «Sur quinze membres qui composent le bureau, il ya trois qui sont élus aux suffrages universels directes. Il s’agit du président, du vice-président et du trésorier du bureau. Les douze autres membres sont désignés par leurs paires ».
Par ailleurs, dans la commune de Kaloum, des femmes participantes aux élections ont accusés les responsables de la commune de vouloir falsifier des fiches électorales. Cela a provoqué la pagaille dans les locaux de la mairie. Des bousculades et injures grossières ont été enregistrées. « Nous sommes des commerçantes, pourquoi ils mettent devant nos noms des couturières et ménagères ? », s’interrogent les femmes en langue locale. Là aussi, les candidats sont accusés de vouloir copter certaines personnes qui ne sont pas de la commune de Kaloum afin que ces dernières puissent voter pour eux. Et pourtant, l’on se souvient que le groupe organisé des hommes d’affaires était monté au créneau pour alerter cette situation.
A Dixinn et Matoto, le vote a été reporté à une date ultérieure, sans qu’aucune explication ne soit donnée sur les raisons du report.
Mais comme on le constate, le message est tombé dans des mauvaises oreilles. Reste à savoir si dans les prochains jours, le ministère du commerce va valider les différents bureaux de la chambre du commerce d’industrie et de l’artisanat malgré les conditions déplorables dans les quelles se sont déroulées ces élections.
Thierno Abdoul Baldé :
+224 620 570 509

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