Ce lundi 17 février 2014, des jeunes recrutés pour faire le recensement général des populations ont pris d’assaut l’enceinte de la mairie de Kaloum. Ces jeunes au nombre des 76 ont été retenu suite à un teste organisé par le ministère du plan. Les résultats du teste avaient été affiché à la mairie le week-end dernier avec à l’appui, la signature de la présidente de la délégation spéciale de Kaloum. Très tôt ce lundi, ces derniers retrouvent à leur grande surprise une nouvelle liste de personnes affichée. Des personnes qui seraient proches du parti au pouvoir à en croire certains jeunes que nous avons rencontré. Très déçus, ces jeunes accusent le gouverneur Sékou Resko Camara de vouloir changer la liste officielle, à profit d’une liste qui n’a jamais existée.
« C’est le samedi passé à 23h que le gouverneur avec ses complices ont affiché cette liste. Mais nous ne sont pas d’accord car ces personnes n’ont jamais fait le teste. Et puis, ce recensement n’est pas l’affaire d’un parti politique, c’est pour toute la population. Nous sommes des guinéens Resko n’a pas le droit de substituer un guinéen illégalement à la place d’un autre guinéen. Nous allons tout faire pour empêcher la formation des ces gens qui est prévu ce mardi 18 février. On va également informer les partenaires qui financent le projet, que le gouverneur veut boycotter le recensement », lance leur porte parole Sylla Moussa Bala, issu de la société civile de Kaloum.
Nous avons joint au téléphone le commandant Resko Camara, qui n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment sur le sujet. Toute fois, des interrogations se posent sur ce qui motiverait le Gouverneur de la ville de Conakry à intervenir dans le choix des agents recenseurs à partir du moment où ce recensement général de la population n’a rien de politique. Selon les ministères du plan et celui de la décentralisation, il consiste à identifier toute personne vivant sur le territoire Guinéen, même les étrangers. Cela va permettre à l’Etat de produire une banque de données de sa population, d’une part et d’autre part, ça va faciliter la planification des besoins du point de vue développement à la base.
Selon le programme, le recensement général de la population doit démarrer le 1er mars prochain sur toute l’étendue du territoire national. Mais avec cette allure, nombreux sont des observateurs qui commencent à douter sur la réussite de ce processus.
Thierno Abdoul Baldé :