Les Ivoiriens commencent leur Mondial de la meilleure des manières en s’imposant contre une solide équipe japonaise deux buts à un. Menés jusqu’à l’heure de jeu, les Eléphants ont attendu l’entrée de Didier Drogba pour faire déjouer leurs adversaires. Ils rejoignent la Colombie en tête du groupe C.
Habituée aux groupes de la mort lors de ses deux participations à la Coupe du monde (2006 et 2010), la Côte d’Ivoire compte sur un groupe C à sa portée pour se hisser, pour la première fois de son histoire, en huitièmes de finale. Ce premier match face au Japon était l’occasion rêvée pour les Éléphants de faire valoir leur statut de favori, avec la Colombie, facile vainqueur de la Grèce (3-0) quelques heures plus tôt.
Privée de son attaquant emblématique, Didier Drogba, laissé sur le banc par Sabri Lamouchi, la Côte d’Ivoire pouvait finalement s’appuyer sur le meilleur milieu de terrain du championnat anglais, Yaya Touré, longtemps incertain en raison d’une blessure aux ischio-jambiers.
D’entrée, les Ivoiriens tente d’imposer leur rythme dans cette rencontre face à un concurrent direct pour la qualification, mais il se heurtent à un bloc japonais qui se projette rapidement vers l’avant. Au point de se faire surprendre au quart d’heure de jeu, sur une touche rapidement jouée sur le côté gauche. Honda s’extrait du marcage, récupère le ballon et, d’une frappe soudaine du gauche, surprend Barry et trouve la lucarne (0-1). Petit clin d’oeil du destin : déjà en 2010, ce même Honda était le premier buteur nippon. C’était contre le Cameroun.
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Assommés par les samouraïs, les Éléphants sont de nouveau secoués dans leur surface de réparation (20e). Par Uchida cette fois, qui met le feu dans la défense et trouve les mains fermes de Barry. La Côte d’Ivoire remet peu à peu le pied sur le ballon et tente de rattraper son retard. Au jeu nippon plus posé et vif, fait de passes courtes, les joueurs de Sabri Lamouchi oppose des percées rapides vers l’avant, en force et en vitesse à l’image de Yaya Touré (27e).
Après la demi-heure, les Ivoiriens continuent de pousser et font le siège de la défense japonaise. Ni les tentatives lointaines de Boka (31e, 35e), ni les incursions de Gervinho et Kalou ne parviennent à déstabiliser le système mis en place par le sélectionneur italien Alberto Zaccheroni.
L’entrée de Drogba et le sursaut ivoirien
Les choses se compliquent après la pause. Les Japonais opèrent un pressing efficace et bousculent des Ivoiriens en manque de solutions. Les minutes défilent comme les offensives des Eléphants. Jusqu’à l’heure de jeu. C’est le moment que va choisir Sabri Lamouchi pour faire rentrer son vétéran Didier Drogba. Ce changement va transformer et réveiller l’équipe. Quatre minutes à peine après le retour de l’ancien attaquant de Chelsea, Bony – qui lui avait été préféré dans le onze de départ – remet les compteurs à zéro sur un centre parfait de Serge Aurier. Le latéral droit toulousain remet ça deux minutes plus tard et trouve la tête de Gervinho cette fois (66e).
Malmenée depuis le retour des vestiaires, la Côte d’Ivoire prend l’avantage au meilleur moment. Et s’offre même le luxe de gérer, tranquillement, dans le dernier quart d’heure. L’entrée de Drogba aura été salvatrice tant elle a transformé le visage de l’équipe. L’attaquant de 36 ans aurait même pu inscrire son troisième but en Coupe du monde mais son coup franc (82e) trouve les gants de Kawashima et sa frappe croisée (85e) frôle le montant du portier nippon.
Les Eléphants rejoignent la Colombie en tête du groupe C. Les deux équipes s’affronteront jeudi à 18 heures.
JA