À l’occasion de la 23e session ordinaire de l’Assemblée des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est déroulée le mois dernier, les dirigeants africains ont convenu unanimement d’agir pour éradiquer la faim et de réduire la pauvreté de moitié d’ici 2025, en signant la Déclaration de Malabo.
Les Africains ne peuvent prospérer uniquement sur des déclarations porteuses d’espoir émises lors de sommets – Nkosazana Dlamini-Zuma.
« Une accélération de la croissance est essentielle si les Africains – à tous les niveaux – souhaitent réaliser leurs aspirations à la prospérité », a déclaré S.E. Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de l’Union africaine (http://www.au.int). « Il est temps pour les Chefs d’État de placer l’agriculture au premier plan des priorités nationales en termes de développement et d’ouvrir la voie afin d’offrir à leurs peuples un développement assuré. La prospérité est à portée de main – elle est entre nos mains ».
Au cours du sommet, les dirigeants africains se sont engagés à se donner de nouvelles priorités et à s’imposer de nouvelles stratégies et des objectifs concrets pour ce qui est de la croissance induite par l’agriculture afin d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en vue d’une prospérité partagée pour leurs peuples. Les nouveaux objectifs qui s’appuient sur les performances positives de croissance enregistrées dans de nombreux secteurs de l’agriculture au cours des dernières années, inciteront les gouvernements à augmenter le rythme de création d’un environnement politique et d’infrastructure dans lequel l’agriculture peut prospérer et générer des opportunités de revenus à tous les niveaux.
Plus particulièrement, ils ont convenu des points suivants :
• Renouveler l’adhésion au Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA)
• Accroître le financement d’investissements tant publics que privés dans l’agriculture
• Éradiquer la faim en Afrique d’ici 2025
• Réduire la pauvreté de moitié d’ici 2025 grâce, entre autres, à une croissance et à une transformation du secteur agricole
• Stimuler le commerce intra-africain des produits et services agricoles
• Améliorer la résilience des moyens de subsistance et des systèmes de production face aux changements et à la variabilité climatiques et autres risques connexes
• S’engager à une responsabilisation mutuelle sur le plan des actions et des résultats
Grâce au PDDAA, l’Union africaine stimule et évalue les progrès et de ce fait, les pays et leurs dirigeants sont tenus responsables des résultats. La déclaration engage donc les dirigeants africains à s’en tenir à un processus d’examen systématique et régulier, en utilisant le cadre de résultats du PDDAA. Par ailleurs, les dirigeants ont appelé à mettre en place immédiatement une conception de stratégie et une feuille de route pour la mise en œuvre de ces commentaires.
« Les engagements collectifs sont certes importants ; mais il est temps, à présent, de franchir le cap de la déclaration, et pour les dirigeants politiques africains il s’agit de passer aux actes. Les Africains ne peuvent prospérer uniquement sur des déclarations porteuses d’espoir émises lors de sommets », a déclaré Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.
Pour l’Afrique, l’agriculture est la solution à long terme des problèmes liés au développement social et économique, parmi lesquels comptent la sécurité alimentaire, le chômage des jeunes, l’inégalité des sexes et le changement climatique.
« Un secteur agricole solide permettra de créer des emplois et favorisera la croissance économique, ce qui se traduira par des emplois et de meilleurs revenus pour les Africains », a déclaré S.E. Mme Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire chargée du Département de l’économie rurale et de l’agriculture (AUC). « Il est un fait que les investissements des secteurs public et privé dans le domaine agricole sont essentiels. »
Distribué par APO (African Press Organization) pour la Commission de l’Union Africaine (CUA)