La rémission de deux médecins américains infectés par le virus Ebola grâce à une dose du sérum ZMapp intrigue, indigne ou nourrit les espoirs en Afrique. Comment démêler le vrai du faux ? Décryptage.
La "danse macabre" d’Ebola. La maladie "faucheuse". Depuis plusieurs semaines, l’épidémie mortelle qui sévit au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée alimente les gros titres de la presse ouest-africaine. Ces derniers jours, c’est l’amélioration de la santé de deux médecins américains, infectés au Liberia puis rapatriés aux États-Unis, qui fait jaser. Tout le monde parle du "sérum magique" qui a permis à ces deux missionnaires de l’ONG Samaritan’s Purse de retrouver un "état stable" peu après son injection.
Dans une tribune, le quotidien burkinabé Le Pays a regretté que les membres des personnels de santé d’Afrique n’aient pas eu "la chance des deux experts américains". Les internautes ont critiqué sans ambages l’inégalité de traitement des patients et rappelé que d’éminents spécialistes africains ont précédemment succombé au virus sans bénéficier de ce remède. Le hashtag #giveustheserum ("donnez-nous le sérum") est de plus en plus plébiscité sur le réseau social Twitter.
JA