Quatre militaires tchadiens ont été tués lors d’un attentat à la voiture piégée mercredi à Aguelhok, dans le nord du Mali, a annoncé à l’AFP le ministère malien de la Défense.
Un précédent bilan communiqué à l’AFP par des sources militaires maliennes et africaines avait fait état de "quatre militaires tchadiens et maliens" tués à la suite de cet attentat suicide, ville située à mi-chemin entre Kidal et Tessalit, dans le nord-est du Mali, près de la frontière avec l’Algérie.
"Quatre militaires sont morts. Ils sont tous Tchadiens", a affirmé à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense dans ce nouveau bilan.
L’attentat, survenu à l’entrée du camp de la Minusma, la force de l’ONU au Mali, à Aguelhok, a également fait "dix blessés" dont "six soldats de la Minusma et quatre militaires maliens", a dit la même source, sans préciser la nationalité des soldats blessés de l’ONU.
Le chef de la Minusma, Albert Koenders, a condamné une attaque "lâche et odieuse". "Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à nouveau pris pour cible. Cet attentat ne détournera pas la Minusma de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali," a-t-il ajouté.
Le président tchadien Idriss Déby avait envoyé début 2013 ses troupes en première ligne aux côtés de La France qui avait été à l’initiative de l’intervention internationale armée,, toujours en cours, contre les groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012.
Avec une cinquantaine de soldats tués, les Tchadiens ont payé depuis un lourd tribut à la traque des groupes jihadistes, en particulier dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali), dans la région de Kidal, début 2013.
Les islamistes ont été en partie chassés des principales villes du Nord par l’intervention armée internationale, mais des attentats meurtriers ont cependant encore lieu régulièrement dans le vaste nord du Mali, où des groupes jihadistes continuent également à poser des mines.
En avril, plusieurs roquettes ont été tirées à l’arme lourde sur les villes de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, ainsi que sur Kidal, ville qui échappe encore à l’autorité de l’Etat et de l’armée malienne et reste sous contrôle des groupes armés.
Kidal est le fief de la rébellion touareg qui, en mai, y avait affronté pendant plusieurs jours une armée malienne tentant d’en reprendre le contrôle et perdant une cinquantaine de soldats lors des combats.
Le gouvernement malien avait affirmé que des éléments jihadistes avaient participé à ces combats.
La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) était alliée aux groupes islamistes armés lorsqu’elle avait lancé une offensive dans le nord du Mali en janvier 2012.
Ces groupes avaient ensuite évincé l MNLA des grandes villes de la région, Gao, Kidal et Tombouctou, sont elle avait pris le contrôle total avant l’intervention armée de la France en janvier 2013.
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