La présente lettre ouverte a pour unique objet d`attirer votre attention sur le sort de nos prisons
et surtout de ceux qui les peuplent en cette période où la Guinée est durement touchée par la
fièvre hémorragique, Ébola.
Comme vous le savez, la contamination a atteint la plupart de nos préfectures. Ensuite, des
travailleurs humanitaires guinéens et étrangers, des médecins et infirmières en contact avec les
patients ont été affectés à leur tour. Le gouvernement a par la suite interdit des regroupements
et des assemblées pour minimiser les risques d’infection. Conséquence de ces décisions plus de
manifestations des partis politiques, moins de monde dans les baptêmes, mariages et autres
activités relevant des affaires sociales et les enterrements sont réduits a leur plus simple
expression.

Monsieur le Président,

Après toutes ces mesures prises pour minimiser les risques de contagion de la population
générale, avez–‐vous songé à nos prisonniers.
Imaginez un seul instant qu`un gardien de prison vienne au travail après avoir été contaminé
dans sa famille sans le savoir. Que va–‐t–‐il se passer dans nos prisons poreuses et comment
stopper l’épidémie.
Les prisons en Guinée sont des mouroirs. Elles sont vieilles, vétustes, inadaptées et l’on y
observe pas les règles les plus élémentaires de l`hygiène. Ce sont des lieux où les infections
peuvent très facilement y élire domicile avant de se propager à une très grande vitesse.

Monsieur le Président,

Le meilleur moyen à l’état actuel des choses pour prévenir Ebola dans nos prisons est de réduire
la population carcérale. Nos prisons sont surpeuplées.
C’est le moment Mr le Président d’accorder le pardon et la grâce présidentielle à nos prisonniers
politiques, comme madame Fatou Badiar ou aux prisonniers de droit commun, comme Ablaye
Mbaye et Malick Kebe etc…Liberez les et donner leur une chance de survie en cette période de
menace de catastrophe que represente le virus Ebola
Ils sont jeunes et le pays a besoin de leurs contributions futures.
Mr le Président,
Il y a des gens qui ont été injustement accusés et il y a aussi les bandits de grand chemin. C`est le
moment de sortir tous ceux qui ne devraient pas être dans ces endroits surtout en ces moments
durs pour notre nation.
Quant aux grands bandits qui constituent un danger pour la société, il faut les garder, mais tout
en renforçant les capacités des infirmeries des prisons et en les protégeant avec une meilleure
hygiène.
Mr le Président,
Vous êtes le seul à pouvoir accorder cette grâce présidentielle et éviter en même temps une
catastrophe dans nos institutions pénitentiaires. Je vous remercie et compte sur votre sens
élevé de sagesse et de responsabilites.
Dr Adam Rabi Youla MD Msc
Médecin au Canada
nabibakoro@yahoo.fr
Docyoula@gmail.com

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