La demande d’annulation de la mise en examen du général congolais Norbert Dabira pour crimes contre l’humanité, dans l’affaire dite des disparus du Beach de Brazzaville, a été rejetée jeudi par la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris.
Norbert Dabira, général de division congolais et Haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants, avec rang de ministre délégué, sera bien mis en examen par la justice française pour crime contre l’humanité dans l’affaire dite des disparus du Beach de Brazzaville en 1999. La Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a rejeté jeudi 9 octobre la demande d’annulation introduite par ses avocats, selon un communiqué de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
La défense invoquait le fait que Norbert Dabira avait été acquitté à Brazzaville en août 2005 des faits qui lui sont reprochés en France et qu’il ne pouvait par conséquent être jugé une seconde fois pour la même affaire.
Disparition de 353 personnes
Le général Dabira, 64 ans, s’était vu signifier sa mise en examen en août 2013 lors d’une brève interpellation à Paris. Il est mis en cause depuis plusieurs années dans l’affaire des disparus du Beach. En 1999, à la fin de la guerre civile, des milliers de réfugiés font le trajet de retour depuis Kinshasa, mais plusieurs centaines d’entre eux disparaissent à leur arrivée. Un procès s’est tenu au Congo en 2005 mais des plaintes ont également été déposées devant des tribunaux français concernant la disparition de 353 personnes.
Également homme d’affaires, Norbert Dabira possède la chaîne de télévision DRTV dans la capitale congolaise. À ce titre, il serait également confronté à un contentieux commercial devant la justice française.
JA