La Maison Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Washington, D.C.
Le 6 août 2014
Propos du président Obama
à la séance d’ouverture du sommet États-Unis-Afrique
Département d’État
Le président Obama – Bonjour, tout le monde. Michelle et moi sommes honorés de vous avoir reçus à dîner hier soir, vous et vos charmantes épouses. J’espère que personne ne s’est couché trop tard. Cette soirée a été l’occasion de célébrer les liens entre nos peuples. Et ce matin, nous poursuivons nos travaux, et c’est un privilège pour moi de vous accueillir à ce premier sommet États-Unis-Afrique.
Je tiens aussi à remercier notre secrétaire d’État, John Kerry, et tout le monde ici au département d’État qui nous reçoit aujourd’hui. John et son équipe s’emploient admirablement bien à approfondir notre partenariat avec un si grand nombre de vos pays. Alors, John, merci pour votre travail remarquable.
Pour commencer, je tiens à souhaiter la bienvenue au président Condé, de la Guinée, et à signaler que deux dirigeants n’ont pas été en mesure de se joindre à nous – la présidente Sirleaf, du Libéria, et le président Koroma, de la Sierra Leone. Nous sommes reconnaissants à leurs délégations d’être présentes, au moment où ces pays font face à une situation très difficile chez eux. Nous tous qui sommes ici aujourd’hui, nous tournons nos pensées et nos prières vers ceux qui sont affectés par le virus Ébola, en particulier ceux qui ont perdu des êtres chers.
Les États-Unis et leurs partenaires internationaux continueront à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider nos partenaires africains à répondre à cette crise et manifester notre solidarité avec le peuple de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone. Ils ont surmonté de grands défis par le passé, et ils puisent dans ce même esprit de force et de résilience aujourd’hui.
Nous sommes assemblés ici cette semaine parce que, quand bien même le continent se heurte à des défis de taille, comme je l’ai dit hier soir, je suis convaincu qu’une nouvelle Afrique est en train d’émerger. Avec certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde, une classe moyenne qui se développe, la population la plus jeune de la planète et une croissance démographique la plus rapide au monde, l’Afrique contribuera à façonner le monde comme elle ne l’a jamais fait auparavant.
Qui plus est, les progrès de l’Afrique se font grâce à l’initiative des Africains, y compris des dirigeants représentés ici aujourd’hui. Davantage de gouvernements embrassent les réformes économiques, attirent les investissements à un niveau sans précédent. Les gains enregistrés en matière de développement, l’accroissement de la production agricole, la baisse des taux de maladies infectieuses se font sur la base de plans africains. Des forces de sécurité africaines et des gardiens de la paix africains risquent leur vie pour faire face à des menaces régionales. Une nouvelle génération de jeunes Africains fait entendre sa voix.
La progression de l’Afrique est synonyme de possibilités pour nous tous – y compris celle de transformer la relation entre les États-Unis et l’Afrique. Comme je l’ai dit au Cap l’année dernière, le moment est venu d’établir un nouveau modèle de partenariat entre l’Amérique et l’Afrique – un partenariat entre égaux qui mise sur la capacité des Africains à résoudre les problèmes et sur la capacité de croissance de l’Afrique. C’est pour cela que nous sommes ici.
À mes homologues, je tiens à dire merci, à vous et à vos équipes, de nous avoir aidés à établir l’ordre du jour. Notre travail peut compléter les précieuses contributions déjà faites cette semaine par les groupes de la société civile, le secteur privé, les jeunes Africains et, lors de la première session de ce sommet, nos communautés confessionnelles, qui font tant pour nourrir la relation entre les États-Unis et l’Afrique. Elles ont beau être différentes, nos traditions religieuses nous rappellent la dignité inhérente à tout être humain et elles nous rappellent aussi que notre action en tant qu’État doit être ancrée dans l’empathie et la compassion les uns envers les autres, comme frères et sœurs.
L’occasion s’offre à nous aujourd’hui de nous concentrer sur trois grands domaines dans lesquels nous pouvons progresser ensemble.
Premièrement, nous avons la possibilité d’accroître les échanges commerciaux, source d’emplois. Les nouveaux accords commerciaux et investissements que j’ai annoncés hier constitue une mesure importante. Et aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur ce que nous pouvons faire, en tant que gouvernements, pour accélérer ces investissements : réformes économiques et réglementaires, intégration régionale et développement, et ce afin que la croissance repose sur une vaste assise, en particulier parmi les femmes, dont l’autonomisation est indispensable pour que les économies puissent vraiment prospérer.
Deuxièmement, nous avons la possibilité de renforcer la gouvernance dont dépendent la croissance économique et les sociétés libres. Aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur les ingrédients du progrès : l’État de droit, un gouvernement ouvert, des institutions responsables et transparentes, des sociétés civiles robustes et le respect des droits universels de l’homme, pour tous.
Et enfin, nous avons l’occasion d’approfondir notre coopération en matière de sécurité contre des menaces communes. Comme je l’ai dit, les forces de sécurité africaines et les gardiens de la paix africains sont en tête de ligne à travers le continent. Les États-Unis, votre partenaire, sont fiers de soutenir ces efforts. Et aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur la manière dont nous pouvons continuer à renforcer la capacité de l’Afrique à faire face à ces menaces transnationales et, ce faisant, rehausser la sécurité de tous nos pays.
Bref, nous ne sommes pas là seulement pour bavarder. Nous sommes ici pour agir – pour prendre des mesures concrètes de façon à faire fond sur les progrès de l’Afrique et à forger les partenariats entre égaux que nous recherchons. Alors, mes chers homologues, je vous dis encore merci d’être ici. J’ai hâte qu’on travaille ensemble aujourd’hui.
Je voudrais maintenant inviter le président Aziz, de Mauritanie, l’actuel président de l’Union africaine, à prendre la parole.
Monsieur le président Aziz.
Source: Bureau de presse de la Maison Blanche