Les chefs d’Etat du Ghana, du Nigeria et du Sénégal s’entretenaient mercredi avec le lieutenant-colonel Zida, en charge du pouvoir intérimaire au Burkina Faso et qui s’est engagé à remettre le pouvoir aux civils, pour faciliter la transition démocratique, a constaté l’AFP.
Les trois présidents et le militaire ont débuté leurs discussions à huis-clos vers 11H00 (locales et GMT) dans un salon d’un hôtel de luxe de Ouagadougou, situé dans un quartier chic de la capitale où se trouve aussi le palais présidentiel de Kosyam.
Les trois chefs d’Etat africains rencontreront ensuite les partis de l’opposition et la société civile, avant de repartir dans la soirée.
L’opposition donnera une "feuille de route" à John Dramani Mahama, chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Cédéao – l’organisation régionale ouest-africaine – , "pour que la transition ne dépasse pas novembre 2015", a déclaré à l’AFP Ablassé Ouedraogo, un de ses leaders.
L’avion du président sénégalais Macky Sall a été le premier à se poser, vers 9H30, sur le sol burkinabè. Son homologue nigérian, Goodluck Jonathan a atterri vingt minutes plus tard.
John Dramani Mahama, est arrivé le dernier, vers 10H15.
La Cédéao comporte quinze membres – dont le Sénégal, le Ghana, le Nigeria et le Burkina Faso.
Le lieutenant-colonel Isaac Zida s’est rendu sur la piste de l’aéroport pour accueillir les visiteurs, devant lesquels il s’est mis au garde à vous, avant de leur faire l’accolade, sans qu’aucun hymne ne soit joué, a constaté l’AFP.
Les ambassadeurs de France, des Etats-Unis et de l’Union européenne, les trois plus importantes représentations étrangères au Burkina Faso, étaient également présents à l’aéroport.
Sous forte pression internationale, l’homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, s’est engagé mardi à "remettre le pouvoir aux civils" auprès du plus influent chef traditionnel du pays.
L’ancien numéro 2 de la garde présidentielle a ensuite déclaré à un leader syndical que la transition devrait se faire sous quinze jours, un délai correspondant à l’ultimatum de l’Union africaine, qui a brandi lundi la menace de sanctions.
M. Zida a été désigné comme chef du régime intérimaire par l’armée après la chute du président Blaise Compaoré, que la rue a renversé le 31 octobre après 27 ans de règne parce qu’il souhaitait modifier pour la troisième la Constitution afin de se maintenir au pouvoir.
AFP

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