Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, 90 ans, a coupé court mercredi aux spéculations selon lesquelles il quitterait le pouvoir.
"Je me présente à une élection, et on s’attend à ce que je m’incline devant mon adjointe et dise ‘J’ai gagné l’élection, tu prends le pouvoir’. C’était la grande attente, stupide et idiote". Voilà qui a le mérite d’être clair.
S’exprimant mercredi 3 décembre au second jour d’un congrès de son parti, la ZANU-PF, Robert Mugabe, 90 ans, a coupé court aux spéculations selon lesquelles il quitterait le pouvoir, s’en prenant à la vice-présidente Joice Mujuru, un temps considérée comme son héritière politique.
Robert Mugabe a accusé Joice Mujuru de comploter pour l’évincer du pouvoir. "Mais essayer d’utiliser des moyens illégaux pour arriver au pouvoir, cela, nous ne le voulons pas. Jamais", a dit Mugabe. "Vous pouvez concourir à la présidence au lieu d’essayer d’évincer le président".
Le président a accusé Mujuru et ses partisans de payer pour obtenir plus de soutiens, assurant que certains opposants au sein du parti complotaient avec des pays occidentaux pour le renverser. "Si vous avez une mentalité européenne, vous n’avez rien à faire à la ZANU-PF", a-t-il lancé.
Divisions
Joice Mujuru, exclue récemment du bureau politique de la ZANU-PF, ne participait pas à cette réunion.
Selon lui, ce sont les rumeurs quant à son décès imminent qui ont lancé les spéculations sur sa succession. "N’ai-je pas lu ou entendu que cet homme va mourir en septembre, et cet homme a refusé de mourir pendant ce mois de septembre ! Il résiste toujours", a-t-il dit.
Plus divisé que jamais, la ZANU-PF est réuni à huis clos depuis mardi, et accueillera 12 000 militants de jeudi à samedi.
(Avec AFP)

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