Si les autorités gouvernementales et quelques ONG nationales et internationales de la place continuent de prendre leur combat de pèlerin pour lutter contre les violences faites à la couche féminine. Alors de nos jours ses efforts restent vains ou sinon inefficaces. Et pour cause, des jeunes mineurs dont l’âge varie entre 13 et 17 ans ont été condamnés jeudi 3 juillet 2014 par la Cour d’assises de Conakry. La peine maximale que leur juge les a infligé est de six ans de prison ferme.
Les condamnés sont Djibril Diallo et Ibrahima Sory Soumaoro, tous respectivement maçons de profession, et Aly Soumaoro quant à lui élève de son état. Ils ont été condamnés par la Cour d’assise pour avoir violer Salématou Kalil Bangoura âgée de 17 ans dans une maison inachevée au quartier Yattaya dans la Commune de Ratoma. Ces faits remontent depuis le 13 octobre 2008, lorsque cette jeune fille revenait d’une soirée dansante aux environs de 3 heures du matin.
A la barre, les trois accusés ont niés les faits que leur sont été reprochés. Ils affirment n’avoir jamais vu ni connu la jeune demoiselle du nom de Salématou Kalil Bangoura.
Selon la partie civile, le nom d’Ibrahima Sory Soumaoro figure bel et bien dans la plainte déposée par la victime qui l’a reconnu avant les autres.
Le procureur général, Almamy Conté, quant à lui s’est inscrit en faux contre tous les arguments d’Ibrahima Sory Soumaoro. Pour lui, tous les trois accusent les gendarmes de les avoir inculpés dans le viol, alors que c’est la victime qui les a indexés.
Dans sa plaidoirie, la partie défenderesse, estime qu’Ibrahima Sory Soumaoro étant le grand frère d’Aly Soumaoro, ne peut pas se permettre de chercher la même femme. Et en ce qui concerne Aly, elle estime que même s’il est ami avec Djibril Diallo, ceci ne veut pas dire qu’il est impliqué dans cette affaire de viol.
Maître Ibrahima Danfaga de la défense a quant à lui soutenu que les faits qui sont reprochés à ses clients sont très graves. Pour lui, le ministère public a bâti ses accusations sur une simple déclaration. Selon lui, si le président de la Cour se prête au jeu du ministère public, il commettrait la plus grosse erreur de sa carrière judiciaire.
Dans son verdict, le Président de la Cour Charles Victor Macka a jugé les accusés coupables des faits qui leur sont reprochés. Et les condamnes à 6 ans de prison ferme.
Il est à souligné que les accusés ont déjà fait 5 ans 6 mois de détention à la prison centrale de Conakry avant d’être jugés.
Bilguissa Diallo

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