La Banque mondiale vient d’offrir à la guinée un financement de 29 millions de dollars us pour le financement du Projet de Gestion Intégrée des ressources en Eau (PGIRE2).
La signature s’est déroulée hier lundi 3 mars entre le gouvernement guinéen représenté par son ministre de l’Economie et des Finances M. Mohamed Diaré, accompagné du représentant de la Banque Mondiale en Guinée Fantamady Kanté et le Haut commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) Kabinet Komara.
A l’occasion de cette cérémonie de signature, le représentant de la Banque Mondiale en Guinée s’est réjoui du don que son institution d’accorder à la Guinée dans le cadre de son développement socioéconomique.
Pour Fantamady Kanté cet accord de crédit de 28,5 millions de dollars us représente l’une des quatre allocations contractées par les 4 Etats membres auprès de l’IDA, dont le montant total est estimé à 228,5 millions de dollars américains, destiné au financement du PGIR2.
Selon lui à travers ce présent accord, la Banque Mondiale poursuit ainsi sa contribution à travers la coopération sous régionale au sein de l’OMVS, aux efforts de développement socio-économique de la Guinée. « Après une première phase du PGIR marquée par des résultats satisfaisants dans les domaines aussi divers que le développement hydro-agricole, la pêche et la lutte contre les maladies hydriques, la Banque mondiale a consenti des crédits additionnels conséquents pour financier la deuxième phase du projet » poursuit t-il. .
Présent à cette cérémonie le Haut-commissaire de l’OMVS Kabinet Komara a remercié le président Alpha Condé pour avoir présenté sa candidature et pour son appui auprès des autres chefs d’Etats des pays membres qui lui a permis d’être à la tête de l’organisation sous régionale.
Il a ensuite remercié la Banque Mondiale pour son engagement sans faille pour l’octroi de ce financement pour les pays membres de l’OMVS.
Selon Kabinet Komara, « la cérémonie de signature de ce jour concerne le Projet de Gestion Intégrée des ressources en Eau et de Développement des Usages (PGIRE-DUMB), que nous appelons plus simplement PGIRE. C’est un programme décennal dont la première phase, d’un montant de 110 millions de dollars, lancée en 2007 s’est achevée en fin mars 2013. Cette 1ère phase du projet a permis notamment de mener à bien la réforme institutionnelle, la modernisation de l’OMVS, la facilitation de l’intégration de la Guinée et la disponibilité d’un outil de planification stratégique appelé le SDAGE (le Schéma Directeur et d’Aménagement et de gestion des eaux du Fleuve Sénégal). Cette première phase, faut-il le rappeler, a par ailleurs, permis d’avoir des résultats significatifs dans l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Des investissements massifs ont été consentis dans des activités génératrices de revenus (pêche et agriculture) localisées dans huit Départements du Bassin du Fleuve Sénégal (deux par pays), et dans la lutte transfrontalière contre les maladies hydriques (paludismes, bilharzioses) sur la totalité des Districts sanitaires du Bassin du Fleuve Sénégal.
Entre autres réalisations de la première phase en Guinée, on peut évoquer les 1500 hectares d’agroforesterie plantés dans les zones de Mamou et Labé profitant à plus de 250 villages, la formation de ces derniers sur la mise en place et l’entretien des pépinières forestiers et fruitiers ; la réalisation de 675 ml de murs de soutènement en gabion, la construction d’ouvrages sociaux connexes (12 passerelles, 10 lavoirs et 12 rampes d’accès pour l’abreuvement des animaux) qui ont permis à Mamou de protéger les berges, de désenclaver la zone et de rendre plus accessible l’eau aux usagers. Il s’agit aussi des investissements faits en faveur de la santé notamment la distribution de 775 000 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), du traitement de masse contre la bilharziose et les géo helminthiases Du fait de ces résultats très encourageants obtenus dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroforesterie et de la lutte contre les maladies hydriques et de leurs impacts positifs sur les populations des zones ciblées par le Projet en Guinée comme partout ailleurs dans les autres pays membres de l’OMVS, la Banque Mondiale a jugé la 1ère phase du Projet comme étant satisfaisante et s’est engagée pour le financement de la 2ème phase ».
« Cette seconde phase du Projet de Gestion intégrée des Ressources en Eau (PGIRE2) porte sur un montant de 228 millions de dollars dont un don de 18 600 000 de dollars pour la Guinée. Elle a pour objectif de renforcer l’intégration régionale entre les pays riverains du fleuve Sénégal à travers l’OMVS pour le développement des usages à buts multiples des ressources en eau du bassin et d’impulser la croissance et l’amélioration des moyens de subsistance des communautés. De ce fait, elle s’inscrit en droite ligne dans la consolidation des acquis de la phase 1.
Ainsi, cette nouvelle intervention de la Banque Mondiale sera essentiellement concentrée dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la santé et permettra de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie des populations dans les préfectures de Mamou, Labé, Dalaba, Tougué, Siguiri et Dabola. Il s’inscrira en complémentarité des investissements du PGIRE1 dans ces zones, en reconduisant les mêmes composantes et la même approche.
Les interventions porteront sur l’aménagement des bas fonds et des petites plaines, la protection des berges, l’agroforesterie et l’appui au groupements féminins ; la construction de magasins de stockages des produits agricoles, la réhabilitation des pistes d’accès à Labé et Tougué ; la construction des 03 ouvrages de franchissement et la construction des forages à Dounet, Kaalan Tougué, l’équipement des pêcheurs et la construction des infrastructures de pêche durable ; la distribution de moustiquaires imprégnées et la lutte contre les maladies tropicales négligées.
»poursuit Kabinet Komara.
Le ministre de l’Economie et des Finances Mohamed Diaré, a au nom du gouvernement remercié la Banque mondiale pour son appui pour la lutte contre le sous-développement et la lutte contre la pauvreté. Il a aussi réitéré les mêmes remerciements au haut-commissaire de l’OMVS.
Il faut rappeler que l’objectif général de développement de PGIR2 est de renforcer davantage l’intégration régionale entre les Etats membres de l’OMVS pour le développement des usages à but multiple des ressources en eau et d’impulser la croissance ainsi que l’amélioration des moyens de subsistance des communautés bénéficiaires.

guineediversite.com

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