La Banque mondiale offre à la guinée un financement de 29 millions de dollars us pour le financement du Projet de Gestion Intégrée des ressources en Eau (PGIRE2).
La cérémonie de signature s’est déroulée hier lundi 3 mars entre le gouvernement guinéen représenté par le ministre de l’Economie et des Finances M. Mohamed Diaré, accompagné de plusieurs ministres dont celui de l’énergie, le représentant de la BM en Guinée Fantamady Kanté et le Haut commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) M. Kabinet Komara.
Voici l’intégralité du discours du Haut Commissaire de l’OMVS a cette ceremonie.
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances,
Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale,
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Je suis à la fois heureux et honoré de participer à la cérémonie qui nous réunit ce jour, pour procéder à la signature de l’Accord de Don et de l’Accord subsidiaire entre la République de Guinée et la Banque Mondiale relatif au financement de la seconde phase du PGIRE.
Cette seconde phase poursuit la stratégie de l’OMVS pour la mise en valeur des ressources en eau du Fleuve Sénégal et vient compléter une première phase menée de 2007 à 2013 dans les zones d’interventions du PGIRE1 dans les CRD de Dounet et Kaalan.
A cette occasion, je voudrais remercier la Banque Mondiale pour son engagement sans faille pour l’octroi de ce financement pour les pays membres de l’OMVS. Aussi, je voudrais, remercier Son Excellence Monsieur Alpha Condé, Président de la République de Guinée, pour ses sages conseils et ses orientations avisées.
Mesdames et Messieurs,
La cérémonie de signature de ce jour concerne le Projet de Gestion Intégrée des ressources en Eau et de Développement des Usages (PGIRE-DUMB), que nous appelons plus simplement PGIRE. C’est un programme décennal dont la première phase, d’un montant de 110 millions de dollars, lancée en 2007 s’est achevée en fin mars 2013. Cette 1ère phase du projet a permis notamment de mener à bien la réforme institutionnelle, la modernisation de l’OMVS, la facilitation de l’intégration de la Guinée et la disponibilité d’un outil de planification stratégique appelé le SDAGE (le Schéma Directeur et d’Aménagement et de gestion des eaux du Fleuve Sénégal). Cette première phase, faut-il le rappeler, a par ailleurs, permis d’avoir des résultats significatifs dans l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Des investissements massifs ont été consentis dans des activités génératrices de revenus (pêche et agriculture) localisées dans huit Départements du Bassin du Fleuve Sénégal (deux par pays), et dans la lutte transfrontalière contre les maladies hydriques (paludismes, bilharzioses) sur la totalité des Districts sanitaires du Bassin du Fleuve Sénégal.
Entre autres réalisations de la première phase en Guinée, on peut évoquer les 1500 hectares d’agroforesterie plantés dans les zones de Mamou et Labé profitant à plus de 250 villages, la formation de ces derniers sur la mise en place et l’entretien des pépinières forestiers et fruitiers ; la réalisation de 675 ml de murs de soutènement en gabion, la construction d’ouvrages sociaux connexes (12 passerelles, 10 lavoirs et 12 rampes d’accès pour l’abreuvement des animaux) qui ont permis à Mamou de protéger les berges, de désenclaver la zone et de rendre plus accessible l’eau aux usagers. Il s’agit aussi des investissements faits en faveur de la santé notamment la distribution de 775 000 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), du traitement de masse contre la bilharziose et les géo helminthiases.
Du fait de ces résultats très encourageants obtenus dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroforesterie et de la lutte contre les maladies hydriques et de leurs impacts positifs sur les populations des zones ciblées par le Projet en Guinée comme partout ailleurs dans les autres pays membres de l’OMVS, la Banque Mondiale a jugé la 1ère phase du Projet comme étant satisfaisante et s’est engagée pour le financement de la 2ème phase.
Mesdames et Messieurs,
Cette seconde phase du Projet de Gestion intégrée des Ressources en Eau (PGIRE2) porte sur un montant de 228 millions de dollars dont un don de 18 600 000 de dollars pour la Guinée. Elle a pour objectif de renforcer l’intégration régionale entre les pays riverains du fleuve Sénégal à travers l’OMVS pour le développement des usages à buts multiples des ressources en eau du bassin et d’impulser la croissance et l’amélioration des moyens de subsistance des communautés. De ce fait, elle s’inscrit en droite ligne dans la consolidation des acquis de la phase 1.
Ainsi, cette nouvelle intervention de la Banque Mondiale sera essentiellement concentrée dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la santé et permettra de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie des populations dans les préfectures de Mamou, Labé, Dalaba, Tougué, Siguiri et Dabola. Il s’inscrira en complémentarité des investissements du PGIRE1 dans ces zones, en reconduisant les mêmes composantes et la même approche.
Les interventions porteront sur l’aménagement des bas fonds et des petites plaines, la protection des berges, l’agroforesterie et l’appui au groupements féminins ; la construction de magasins de stockages des produits agricoles, la réhabilitation des pistes d’accès à Labé et Tougué ; la construction des 03 ouvrages de franchissement et la construction des forages à Dounet, Kaalan Tougué, l’équipement des pêcheurs et la construction des infrastructures de pêche durable ; la distribution de moustiquaires imprégnées et la lutte contre les maladies tropicales négligées.
Par ailleurs, la mise en œuvre du PGIRE2 permettra d’engager la réhabilitation urgente du barrage de DIAMA et de donner un coup d’accélérateur au Système Intégré de Transport Multimodal de l’OMVS, en particulier à son volet navigation, qui permettra l’exploitation des immenses richesses minières du bassin, la facilitation des échanges de biens et services, ainsi que et la mobilité des populations.
En outre, la réalisation des études préliminaires et les travaux des microcentrales ainsi que les études complémentaires comprenant les voies d’accès et les lignes d’interconnexion pour le barrage de Koukoutamba sont programmés.
Monsieur le Ministre,
Monsieur le représentant de la Banque Mondiale,
Le PGIRE2 et ces activités traditionnelles auront des impacts très positifs notamment en ce qui concerne l’accroissement des revenus (agriculteurs, pêcheurs, agro forestiers, commerçants), la création d’emplois, l’émergence de nouvelles activités, l’éducation et la formation (renforcement des capacités), ce qui aura une incidence énorme sur la réduction de la pauvreté.
Nous vous donnons l’assurance que toutes les activités seront menées dans un contexte de stricte intégrité et de respect de la chose publique.
Je voudrais, pour terminer, réitérer l’expression de notre reconnaissance et de notre profonde gratitude à la Banque Mondiale et à tous ceux qui ont contribué à la mise en œuvre de nos actions.
Je vous remercie de votre attention
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