Envoyer "le plus vite possible sur place du personnel médical formé et spécialisé" et "lancer la reconstruction des systèmes de santé locaux": c’est la feuille de route que trace à l’UE son coordinateur Ebola, le Chypriote Christos Stylianidès, dans un entretien avec l’AFP.
Au niveau européen, "le niveau de mobilisation est satisfaisant, mais il ne faut surtout pas relâcher l’effort", affirme le commissaire européen à l’Aide humanitaire, qui doit présenter un plan d’action au prochain sommet de l’UE, fin décembre.
"La première priorité" est de mobiliser des "médecins, infirmiers, hygiénistes, épidémiologistes", mais aussi "psychologues ou sociologues" pour participer à la lutte contre l’épidémie dans les pays touchés, Liberia, Sierra Leone, Guinée, et désormais Mali.
En dépit de l’engagement du Royaume-Uni en Sierra Leone, et de la France en Guinée, en parallèle au déploiement de forces des Etats-Unis au Libéria, le mouvement a été long à engager.
Les volontaires ne se bousculent pas au vu de la dangerosité d’Ebola pour le personnel de santé, directement exposé à la contamination, et nombre d’Etats européens rechignent à solliciter davantage leurs systèmes de santé.
De retour d’une mission commune en Afrique occidentale à la mi-novembre, M. Stylianidès et son collègue de la Santé, Vytenis Andriukaitis, ont contacté leurs homologues dans les capitales européennes pour accélérer la manœuvre.
Entretemps, l’UE a mis sur pied un système d’évacuations médicales pour rassurer ses soignants. Il est désormais "pleinement opérationnel", avec "quatre avions en stand by" au Luxembourg et aux Etats-Unis et neuf pays prêt à accueillir des rapatriés dans des unités de traitement, selon une note de la Commission.
La Commission compte sur un sursaut des 28. Déjà, la Suède a annoncé l’envoi de 42 soignants, la Grèce prépare une première équipe, un cargo néerlandais chargé d’aide va rallier pour la deuxième fois l’Afrique occidentale, indique M. Stylianidès.
– Aide ciblée, flexible et mobile –
"Ce dont nous avons besoin, c’est d’un pool de volontaires très bien formés", souligne-t-il. Mais il n’endosse pas l’objectif, avancé par une source européenne la semaine dernière, de constituer une réserve de 5.000 médecins.
L’essentiel est de pouvoir fournir une réponse ciblée et "flexible", en déployant les spécialistes requis, et des "équipes médicales mobiles", d’autant que les situations divergent de pays à pays.

Avec AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici