La Guinée a célébré ce samedi, la journée internationale de la liberté de la presse, sous le thème ‘’ la liberté des medias pour un avenir meilleur ; Contribuer à l’agenda de développement poste 2015’’. Organisé par le ministère de la communication en collaboration avec les différentes associations de presse, cette journée à été caractérisé par plusieurs activités. Tout d’abord, une conférence débat, organisé au grand hôtel de l’indépendance, sur le rôle et la responsabilité sociale de la presse. Cette conférence a connue la participation de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de la communication, Alseiny Makanera Kaké, le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Albert Damantan Camara, et le ministre de la jeunesse, Moustapha Naité. L’évènement a également enregistré une forte mobilisation des hommes de medias, et autres acteurs de la démocratie.
A cette occasion, le conférencier, un journaliste sénégalais du nom de Martin Faye, est tout d’abord revenue sur le sens de cette fête, avant de faire une analyse sur la situation de la presse guinéenne. Selon Martin Faye, la journée mondiale de la liberté de la presse est une occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, évaluer la liberté de la presse, défendre les médias des attaques contre leur indépendance et se souvenir des journalistes tués parce qu’ils faisaient leur devoir. « Pour cette année 2014, l’accent est mis sur des medias libres, facteur de bonne gouvernance, d’autonomisation et d’éradication de la pauvreté ; sur l’Etat de droit indispensable pour assurer la sécurité des journalistes et combattre l’impunité et sur un journalisme viable et professionnel partie intégrante du développement », annonce le journaliste sénégalais. Parlant de la presse guinéenne, le conférencier dira que « la presse en Guinée est une presse qui se bat, mais c’est une presse qui a besoin de se discipliner et de se former d’avantage. La grammaire journalistique n’est pas maitrisée par des nombreux journalistes, les règles d’étique et déontologique ne sont pas toujours connus encore moins appliquées » souligne Martin Faye.
La liberté de la presse en recul en Guinée
Selon le dernier rapport sur la liberté de la presse dans le monde publié par ‘’Reporter sans frontière’’, la Guinée est classé à la 102ème place sur 180 pays. Tandis qu’en 2013 et 2012, elle occupait la 86ème place. Ce qui démontre qu’entre l’année 2013 et celle 2014, la Guinée à fait un recule de 16 place.
Il faut dire que c’est une première en Guinée que le Gouvernement à travers le ministère de la communication s’implique dans la célébration de cette fête. « Je suis très heureux de fêter cette fête avec la presse guinéenne, en sachant que depuis le début de cette année, il n’y a pas eu un seul journaliste qui a été arrêté, jugé et condamné. Et aujourd’hui, il n’y a aucun journaliste qui empêché de travailler librement par le pouvoir public », déclare le ministre guinéen de la communication Alseiny Makanéra Kaké, avant de reconnaitre tout de même que certaines entreprises de presse sont confrontées à des obstacles liés notamment aux manques de publicité et des problèmes d’énergie. « C’est le moment pour nous tous de réfléchir pour chercher les voies et moyens pour permettre aux entreprises de presse et aux journalistes de pouvoir travailler dans les meilleures conditions et donner des bons résultats », ajoute le ministre de la communication.
Toujours par rapport à la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, la Maison de la presse de Conakry a également abrité une autre conférence débat sur le thème ‘’ comment couvrir une information médicale en période d’épidémie’’. Là aussi, autour du ministre de la communication, il y avait le Porte-parole du gouvernement et le Ministre de la jeunesse et de l’emploi jeune. A ce rendez-vous d’échange d’idée, le débat a été dominé par la stratégie de communication utilisée par le gouvernement et le département de la santé pour la gestion de cette épidémie mais aussi, la manière dont la presse guinéenne à traiter les information pendant cette période .
Le président du conseil d’administration de la Maison de la presse a également profité de l’occasion pour demander l’assistance du gouvernement guinéen pour l’obtention d’une Maison de la presse digne de nom. Amadou Tam Camara exhorte ouvertement le Président de la république de fournir à la presse guinéenne une parcelle pour la construction d’une nouvelle maison. Il souhaite aussi l’acquissions d’une subvention pour cette maison communes des journalistes guinéens.
Rappelons que la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse à été institué en 1991 en Namibi, lors d’une conférence sur les media et la démocratie.
Bah Kouré