La campagne pour le second tour de l’élection présidentielle du 18 mai en Guinée-Bissau a été lancée vendredi pour deux semaines, premier jour marqué à Bissau par une forte animation et des annonces de soutien à un des deux candidats.
Les rues de la capitale Bissau ont renoué avec des ambiances de fête, avec des défilés de militants en T-shirts à l’effigie des candidats accompagnant des camions de sonorisation, tandis que de nouvelles affiches étaient visibles à travers la ville, a constaté un journaliste de l’AFP. Les partisans de Nuno Gomes Nabiam, candidat indépendant soutenu par l’ex-président Kumba Yala décédé le 4 avril, étaient plus visibles que ceux de son rival, José Mario Vaz, du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), la première formation du pays.
A l’état-major de campagne de M. Vaz, arrivé en tête au premier tour le 13 avril, avec 40,89% des voix, on a expliqué cette faible présence sur le terrain par le fait que le PAIGC a officiellement lancé sa campagne à Buba (300 km au sud de Bissau). M. Nabiam, qui a obtenu 24,79% des voix au premier tour, a reçu vendredi le soutien de 13 des 15 partis qui avaient présenté des candidats aux législatives, organisées également le 13 avril.
Nouveau départ
"Nuno Nabiam représente toute la Guinée-Bissau. Il n’y a donc aucune raison que nous ne lui apportions pas notre soutien", a affirmé à la presse Afonso Té, candidat malheureux au premier tour de la présidentielle et chef d’un des partis. Sa formation, qui avait trois députés au sein de la précédente Assemblée nationale, n’a pas réussi à obtenir de siège aux dernières législatives. M. Nabiam s’est déclaré confiant en sa victoire. "Après plusieurs années de convulsions, de coups d’Etat et d’assassinats politique, cette élection est une occasion de mettre un terme à cette situation. (…) Le plus important est de garantir la paix et la stabilité", a-t-il dit à la presse.
Ni José Mario Vaz, ni aucun membre de son entourage proche n’avaient pu être joints vendredi soir par l’AFP. Mercredi, les deux candidats se sont engagés à respecter les résultats du scrutin, après avoir été longuement reçus par le président de transition Manuel Serifo Nhamadjo en présence du chef de l’ONU en Guinée-Bissau, José Ramos Horta.
Le pays, une ancienne colonie portugaise, est habitué à l’instabilité politique depuis son indépendance en 1974. Le processus électoral en cours doit y rétablir la légalité constitutionnelle deux ans après un coup d’Etat militaire survenu le 12 avril 2012, entre les deux tours d’une présidentielle.
JA

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