A la faveur de son récent voyage en Afrique du Sud, à l’effet d’assister à l’investiture de son homologue Jacob Zuma, le numéro un guinéen a mis à profit son séjour au pays de Nelson Mandela pour prendre des contacts de haut niveau, mais également avec une kyrielle d’hommes d’affaires et de responsables de sociétés.

C’est justement dans cette lancée, rapportent nos sources, que le cas de l’opérateur de saisie Waymark aurait été largement débattu par le Professeur Alpha Condé et plusieurs de ses interlocuteurs.

Nombreux sont actuellement les Guinéens qui se posent la question de savoir si oui ou non l’élection présidentielle constitutionnellement prévue en juin 2015 aura effectivement lieu, tant la stratégie du Professeur Alpha Condé en matière électorale consiste à jouer aux prolongations, histoire de s’assurer vaille que vaille la victoire.

Seulement, voilà que pour la présidentielle de 2015, des observateurs non moins avertis estiment que toutes les trois options qui s’offrent au Professeur-président militeraient en sa défaveur: organiser des élections libres et transparentes pour sortir par la grande porte, ne pas organiser les élections (en signant par ricochet une perte de toute légitimité avec ses corollaires internes, non sans se faire lâcher par la Communauté Internationale) ou alors procéder carrément à un hold-up électoral.

Si la première alternative doit être totalement écartée, d’autant que le Professeur Alpha Condé qui tient mordicus à s’accrocher au pouvoir n’y trouvera guère son compte, les deux dernières pourraient, également, sonner le glas de son régime, en raison bien-entendu des risques de remous qui s’apparentent à celles-ci, au point d’en venir à une autre transition.

A en croire nos sources c’est pourtant la dernière option – frauder – qui serait en préparation par le Professeur Alpha Condé qui, bien qu’étant favorable au recrutement d’un opérateur de saisie par voie d’appel d’offre international, tiendrait à maintenir Waymark et l’actuel fichier électoral. Pour ce faire, il aurait sollicité de certains de ses interlocuteurs sud-africains, pas des moindres, l’assistance et le soutien nécessaires allant dans le sens du renforcement des capacités institutionnelles et techniques de l’opérateur controversé Waymark, à l’effet de garantir à celui-ci la faveur du marché portant sur l’organisation de l’élection présidentielle en Guinée, sans que la Communauté Internationale et l’opposition n’y trouvent à redire. A ce jour, cette machine de fraude à grande échelle serait en train d’être mise en place, au grand dam de l’opposition et de la population guinéenne. Advienne que pourra! Attendons de voir.

Mandian SIDIBE, Correspondant de www.kababachir.com à Dakar

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